- Les champs en terrasses de l’Epine dorsale du Dragon -

J’arrive le lendemain au village Da Zhai, côté nord du domaine. Cela fait déjà une bonne heure et demie que je contemple les paysages depuis la vitre du bus avec qu’une seule idée en tête : en faire partie. A peine descendu, j’esquive les guides et les porteuses et je marche, sans m’arrêter.


Je sais pas trop où je suis et j’ai qu’une pauvre carte pour me repérer. Tant pis, je me sens bien et j’en profite. Les paysans auxquels je demande mon chemin ne captent rien à ce que je leur dis, alors je fais tout au feeling. Et contrairement à ce que diront les mauvaises langues (si si, je vous entends déjà !), bah j’m’en suis très bien tiré.


J’ai fais une ballade de 2h30 dans la montagne, traversant ainsi des champs, des rizières et quelques villages. Les photos parlent d’elles-mêmes.

- Soirée chez l’habitant -

Avec l’aide de 3 polonais (seconde fois que j’en croise depuis le début), je rejoins le village de Ping’an, centre du second domaine.

Je mange chez l’habitant la spécialité locale : des cartouches de bambou fourrées avec du riz, des cacahuètes et du lard et cuites au barbec’. Original et très bon.


Leur maison est immense mais rudimentaire. Je regarderai un peu la télé avec eux, unique distraction pour le couple, et j’y passerai la nuit pour seulement 15 yuans (négocié comme un pro).

- Les champs en terrasses de Ping’an -

Tôt le matin, à jeun mais très motivé, je décide de redescendre en bas par mes propres moyens pour m’imprégner de ces somptueux paysages. "Oui, c’est bien par là, mais c’est très loin… je te conseille plutôt de prendre le bus." Je souris à cette charmante paysanne et je commence mon périple.

La première partie du chemin se fait en traversant les rizières, dans le brouillard. Il a plu cette nuit et on n’y voit pas grand-chose.


Le brouillard disparaît petit à petit au fur et à mesure que je traverse les quelques villages. Les coqs entonnent leur cocorico, les animaux se réveillent à peine et les enfants sont déjà à l’école.


Pas de cimetières, le chemin est ponctué régulièrement de tombes en pierre.


La seconde partie de la ballade se fait sur un large chemin en terre. Complètement boueux parce qu’il pleut, les conditions sont vraiment pas terribles. Ce ne sont plus les rizières en terrasses que j’observe mais bien des paysages montagneux.

J’atteins la vallée après 4h15 de marche (avec 2 pauses de 10-15 min), très content de moi. Les vieux qui attendent leur bus viennent vers moi et me félicitent. Très impressionnés, ils me montrent sur la carte le parcours que je viens de faire.

Oui, j’ai oublié de vous dire que j’avais fais ce nouveau circuit encore à l’arrache. Je suis très étonné qu’ils connaissent mon itinéraire, les motards que j’ai croisés sur mon chemin ont dû les prévenir. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que le parcours  qu’ils tracent sur la carte ne correspond qu’au 3/4 de ma ballade.