Un grand merci à Yifang ! Nous avons eu, grâce à elle, l'occasion de découvrir la ville de l'intérieur. Au-delà des sites touristiques et des galeries marchandes, Pékin renferme des quartiers typiques de l'époque des dynasties Ming et Qing : les hútòng (ruelles étroites) traversent la ville d'est en ouest et les sìhéyuàn (maisons basses sur cour carrée) abritent encore aujourd'hui le quart de la population.


Ces quartiers se nichent au milieu des larges boulevards, des gratte-ciels et des centres commerciaux. Certains hútòng portent le nom d'une famille ou rappellent des personnages ou des faits historiques. D'autres encore ont été baptisés d'après leur forme ou leur taille ou évoquent les activités du lieu. Beaucoup portent des noms identiques et il était difficile de les distinguer. Pendant la révolution culturelle (1966 - 1970), de nombreuses communautés adoptèrent des noms révolutionnaires comme par exemple Miezi qui signifie "détruire le capitalisme".


Les hútòng sont entourés de sìhéyuàn. Ces maisons étaient habitées autrefois par une seule famille riche et ses domestiques. Elles sont aujourd'hui partagées par plusieurs familles.



Les hútòng et les sìhéyuàn sont désormais des symboles du passé menacés par la modernisation de la ville et les Jeux Olympiques de 2008 ne font qu'accélérer les destructions. Leur disparition entraîne une croissance de la circulation et de la pollution à Pékin.